1 . Construction de l'orchestre :
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Comment l'envie est-elle née (son origine) ?
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Les rencontres les plus pertinentes qui ont stimulé le démarrage ?
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Les points communs entre musiciens qui vous ont rassemblé ?
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Les embûches, les difficultés du début ?
Quand je suis arrivée en France, j’avais déjà dans l’idée de monter quelque chose, je n’avais juste qu’à rencontrer d’autres musiciens qui auraient envie de se brancher sur ce projet.
Plus ou moins un mois après, j'ai rencontré un danseur a une milonga sur Pau, et en bavardant de tout et de rien avec lui, je lui parlai de ce projet en lui disant que s’il connaissait quelqu’un, de me l’envoyer. Et ce fut lui qui quelque temps plus tard me présenta Ricardo (le violoniste) puis Daniel (le bandonéoniste).
Ainsi, nous nous sommes réunis pour jouer ensemble et voir comment ça se passait, comment nous nous sentions... et rapidement, une semaine plus tard, Louise (la contrebassiste) nous a rejoint ? Cela fait un an à présent !
Le plus gros problème rencontré fut la barrière de la langue : je ne parlais pas français mais le castellano Argentin, par chance la musique est un langage universel et nous avons établi la communication.
Selon ma manière de travailler, j’ai toujours conçu des formations entre quartet, quintet ou sextet, et de fait j’ai dénommée « Ensemble » plutôt que quartet, afin de laisser la porte ouverte à un autre violon, ou bandonéon et violon, ou encore un violoncelle... Enfin.
En ce moment nous sommes quatre, et nous sommes encore en train de nous connaître. Je crois que c’est un minimum pour atteindre le son que je souhaite. Bien entendu, il ne faut pas oublier le chanteur, David Castro, qui est un grand apport dans tous nos shows. Il a été présent dès le début, et fit même office de traducteur lors de la toute première rencontre avec le bandonéoniste.
2 . Choix et motivations :
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Comment choisissez vous les morceaux (critères de choix) ?
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Quelles ont été les motivations principales pour musicaliser des soirées dansantes (au lieu de se consacrer uniquement à la musique « qui s'écoute » ?
Pour bâtir notre répertoire j’essaie de trouver un équilibre entre la musique qui nous plaît le plus et celle que souhaite écouter les gens en milonga, avec l’idée de proposer petit à petit des choses nouvelles… Par exemple, il y a des morceaux que nous jouons en concert et non en milonga, et vice et versa. C’est très différent de jouer dans une milonga ou dans une salle juste pour que l’on t’écoute, et ça va du répertoire jusqu’à l’énergie qui se génère avec le public.
Ce qui me plaît en milonga c’est précisément cet aller-retour qui s’établit avec les danseurs ; c’est une énergie particulière, c’est quelque chose qui se produit ensemble, entre deux parties. C’est pour cela que dès notre création je me tiens à l’idée d’avoir deux répertoires (bien que certains tangos puissent faire partie des deux).
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3 . Plaisir et contraintes :
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Quelles satisfactions retirez vous de vos premières expériences ?
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Quelles difficultés rencontrez vous pour fonctionner (à ce propos, l'Argentine et l'Europe sera différencié) ?
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Quels moyens utilisez vous pour vous faire connaître ?
Si tu me questionnes sur nos premières expériences, avec cette nouvelle formation... et bien, ...je dirais que c’est encore là où on en est, ha, ha, ha !!! Ce qui est agréable à voir quand on commence à jouer, ce sont les gens qui de suite battent la mesure du pied, puis qui se lèvent pour danser…
C’est à ce moment là qu’une pensée fugace te traverse l’esprit : mission accomplie ! Mais aussi, ce qui est très agréable, c’est de retrouver plus tard ces personnes, qui un jour ont dansé sur notre musique en milonga, assises dans une salle de concert, super bien prédisposées à nous écouter avec un autre répertoire.
Si je dois parler d’un problème, c’est du peu d’espace qui est fait à la musique en direct, alors que des milongas, il y en a plein…
Le pire c’est que cette problématique continue de s’aggraver.
Notre façon de se faire connaître passe par internet.
Nous sommes sous Facebook : « Chez Ayacucho Ensemble », et nous avons notre site web :
http://chezayacucho.wix.com/chezayacucho
Mais ensuite, c’est le bouche à oreille : les gens en parlent et font leurs commentaires.
4 . Le passé - Le présent – Le futur :
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Qu'avez vous envie de défendre ?
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Dans quelle mesure arrivez vous à conserver une mémoire tout en donnant de la fraîcheur et de la nouveauté dans vos créations ?
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Votre meilleur et votre plus mauvais souvenir (un « clin d'oeil ») ?
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Comment voyez vous l'avenir musical (comment voulez vous faire évoluer votre musique) ?
Le Passé : comme on dit en Argentine « fue el otro dia » (c’était l’autre jour)…du coup, c’est très récent.
Le Présent : nous sommes dans la recherche de notre propre son, en nous connaissant toujours mieux (trois d’entre nous viennent d’autres styles musicaux, jazz, folklore...)
Le Futur : on espère continuer à atteindre les gens, en étant toujours plus proche du public.
Bien sûr, nous pensons enregistrer un jour... Mais je n’ai pas envie d’enregistrer pour enregistrer, simplement parce que c’est ce que nous sommes supposé faire, ou parce qu’un disque te rapporte.
Je crois que le moment approprié se présentera, en temps voulu.
5 . Conclusion :
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A quelle question vous auriez aimé répondre qui ne vous a pas été posé ?
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Une question… Je ne vais pas te dire ce qui me plairait, je vais plutôt en profiter pour te faire part de la question que me fit un musicien : « Tu joues seulement du Tango argentin, ou aussi d’autres tangos ? ».
Ma réaction fut : « le Tango EST argentin ! » Ha, ha, ha !!! Ensuite, je lui ai expliqué ma réponse, bien sûr. Ce fut un échange intéressant !!!
Mes trois orchestres préférés… Seulement trois ? Ça va être dur !... Eh bien,… Pugliese, Di Sarli et Troilo.
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Vos trois orchestres préférés de tangos et vos trois orchestres préférés autres styles ?
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Autres styles : j’aime beaucoup écouter du folklore argentin, … J’adore le Latin jazz. J’aime aussi écouter de la musique classique… Et parfois me prend l’envie d’écouter de la salsa… J'écoute de tout, et je crois qu’il serait plus simple de dire ce que je n’aime pas !
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